~ Nym, 18 ans ~

La nuit gagna du terrain. Les premières étoiles apparurent. La pleine lune m’imprégnait.

Taehyung vint se blottir contre moi en m’enlaçant par-derrière. Il posa son menton sur mon épaule, puis embrassa tendrement mon cou.

– Je t’aime, me chuchota-t-il à l’oreille.

J’accueillis son amour sans me rebeller, il me semblait naturel, il m’envahissait. Jimin m’enlaça par l’avant et déposa un baiser de l’autre côté.

– Ma chérie, murmura-t-il à son tour.

Je mis ma joue sur l’épaule de Jimin quand quelqu’un m’extirpa de ma bulle de tendresse en m’agrippant et me tirant par le bras. Mon visage atterrit dans le torse musclé de JungKook. Il me serra si fort contre lui que je me sentis oppressée.

– Elle est à moi, se fâcha-t-il, c’est ma femelle !

Ils m’aiment tous les trois, mais je ne sais pas qui choisir…

Jamais je n’aurais pensé vivre une histoire d’amour aussi romantique, intense, fantastique et sexy…

~ Nym, 8 ans ~

J’espère que ma grand-mère sera gentille et m’aimera…

Après leur divorce, aucun de mes parents n’avait voulu me garder, j’ai donc été envoyé au Québec (Canada), chez ma grand-mère Sylvie que je n’avais jamais vue.

C’est elle qui m’avait réclamé pour l’aider dans son élevage de chiens. L’idée de vivre à la campagne aux abords d’une forêt, jouant avec des Huskies et faisant même du chien de traineau, m’avait tout de suite emballé.

Mes parents n’ont jamais été très affectueux avec moi alors j’espérais vraiment que ma mamie soit une mamie gâteau comme celles des dessins animés.

Lorsque le taxi me déposa, je pus admirer le paysage. 

Rien à voir avec ma ville natale française ! 

Il y avait une jolie maison en bois de laquelle sortait un feu de cheminée comme dans les contes, faisant face à un lac immense. C’était vraiment magnifique ! Il n’y avait aucune clôture, rien aux alentours à l’exception d’une route et d’un chemin de terre battue. Il ne fallait faire que quelques pas pour se retrouver nez à nez avec un sapin.

Un couple de personnes âgées, affichant de larges sourires, marchaient avec enthousiasme vers moi.

Je ne savais pas que mamie avait un amoureux !

– Bonjour petite, me dit le monsieur.

– Oh, mais tu es jolie comme un cœur ! s’emballa mamie.

J’étais vraiment heureuse de faire une bonne première impression. J’avais mis ma plus belle robe, la rose avec des rubans, pour attirer son affection.

– Merci, mamie !

– Oh, non désolée, ma petite chérie, s’excusa-t-elle. Mais, je ne suis pas ta grand-mère.

– Oui, nous sommes tes voisins, m’expliqua le monsieur. Je m’appelle Michel et voici ma femme Danielle.

– Nous n’avons jamais pu avoir d’enfants, alors que nous les adorons, m’avoua tristement Danielle, aussi, reprit-elle enjouée, quand on a su que Sylvie allait accueillir sa petite fille, on a voulu absolument venir te voir.

– Tu es la bienvenue chez nous quand tu le souhaiteras ! me proposa Michel. Ma femme fait d’excellents biscuits.

– Oh, tu me gênes devant la petite, mais, enfin, c’est vrai que j’ai gagné le concours du meilleur gâteau 10 années consécutives.

– Wôw ! ne pus-je m’empêcher de m’exclamer.

– Allez viens, ma chérie, m’indiqua Michel, on va t’escorter jusqu’à ta grand-mère.

Sur ce, il prit mes valises. Alors que Danielle me tendit les bras pour me porter.

Ils sont tellement gentils !

Je restai blotti contre elle jusqu’à la maison, elle ne cessait de me faire des compliments sur mes jolies tresses.

Elle toqua, puis, puisque personne ne répondait, elle ouvrit la porte et me déposa dans l’entrée.

– Sylvie, appela Michel, ta petite princesse est arrivée !

Une dame, habillée d’une salopette et d’une chemise carreautée, s’approcha. Elle avait l’oreille collée à son téléphone portable et semblait réellement agacée.

– Puisque je vous dis que ce ne sont pas des Huskies, se fâcha-t-elle au téléphone, vous m’avez envoyé 7 petits bâtards ! Je veux être remboursée !

Michel déposa mes valises :

– Elle a l’air occupée, s’excusa-t-il pour elle.

– DE CORÉE DU SUD ? Pourquoi des bêtes de là-bas ? J’avais demandé qu’elles viennent d’Alaska ! Vous picolez ou quoi ?

Danielle remit mes tresses en place et passa un coup sur ma robe pour la lisser.

– Jamais, je ne pourrais les revendre, non, mais vous avez vu leur tête, ILS SONT AFFREUX ! Eh ben, soyez sûrs que je ne ferais plus jamais affaire avec vous !

Sur ce, elle raccrocha brusquement.

– Hum, toussota Danielle, voici ta petite fille.

– Ah oui, c’est vrai, me regarda-t-elle avec nonchalance, merci.

Ce « merci » semblait indiquer à nos voisins de partir, ce qu’ils firent à contrecœur.

– Bon, ben, au revoir, ma jolie chérie, à bientôt, me serra une dernière fois Danielle.

– Et viens nous voir si tu as besoin de quoi que ce soit, me sourit Michel, tu as juste à suivre le chemin et tu arriveras chez-nous en quelques minutes.

Je regardais, par la fenêtre, mon couple de grands-parents de rêve partir, 

puis tournai la tête vers ma grand-mère qui me jugeait du regard.

– Bonjour, mamie Sylvie, je suis Nym.

– Bien sûr, que je sais que tu t’appelles Nym et pas besoin du « mamie », Sylvie suffira. Tu n’as pas bien l’air costaude. Tes parents m’ont pourtant assuré que tu étais assez grande pour m’aider…

– Oh, mais je suis très courageuse ma.. Sylvie et j’adore vraiment les chiens !

– Bien, change-toi. Ta chambre est au premier, puis redescends que je te donne des tâches.

Je m’exécutais. Je montais, avec difficulté, les escaliers avec mes trois valises. Quand j’ouvris la porte, je fus assez déçue. Il n’y avait rien : ni décoration ni jouet, juste un lit, une table de chevet, un petit bureau, une armoire et un grand miroir sur pied.

Ce n’est pas grave, me consolais-je, de toute manière, je serai tout le temps dehors avec les chiens !

Lorsque je descendis, fièrement habillée comme une vraie fille de la campagne, j’étais déjà prête à aider.

– J’ai reçu 7 chiots, m’indiqua-t-elle. Ils sont dans la grange, va t’occuper d’eux.

– Mais… Euh, pardon, Sylvie, mais que dois-je faire exactement ?

– Débrouille-toi, je n’ai pas le temps à perdre avec eux. Il faut que je m’en débarrasse au plus vite.

Sur ces mots, elle repartit vers le salon, le téléphone à la main.

Je sortis et trouvais facilement la grange.

Des bébés chiens ! Des bébés chiens !

Ma grand-mère semblait égale à mes parents, sans tendresse et amour pour moi, mais ce n’était pas grave, car j’aimerais tellement ces chiens qu’ils m’aimeront de toutes leurs forces à leur tour.

J’ouvris la porte et entrai. Les 7 chiots tournèrent aussitôt leur tête vers moi.

Et c’est ainsi que je rencontrai ma future meute et commençai mon incroyable aventure…