Faim de toi 2 – Ch. bonus (à lire entre ch. 29 et 30)

Si tu arrives à cette page par accident, ceci est un chapitre bonus de la FanFiction BTS « Faim de toi 2 ».

FanFictions BTS

Si tu es à la bonne place, bonne lecture (attention, à lire entre les chapitres 29 et 30.). wink

Point de vue de The First

 

Notre groupe, le groupe de K-Pop S.A.I. était le plus populaire de tous les temps. Nous étions entrés dans la légende battant record sur record. Nous étions aimés et adorés pas plus de 60 millions de fans à travers le monde. La pression était grande, mais nous tenions bon, car plus qu’un groupe, nous étions une famille.

Nous nous sentions particulièrement heureux, ce soir-là, en plein concert à Séoul pour fêter le Nouvel An. Mon aîné faisait encore le fou sur scène. Il avait accroché une peluche sur sa tête. Un autre, un vrai gamin, essaya de la lui voler.

Hahaha et c’est moi le bébé ?

Mochi s’approcha doucement de moi, me prenant par la main, afin d’entamer notre couplet. Il me fit un clin d’œil qu’il voulut discret, mais que nos fans perçurent aussitôt. Leurs cris surexcités nous firent rire, mais ne nous empêchèrent pas de chanter. Nous étions de vrais pros après tout. C’était le tour des rappeurs : mes hyungs étaient tellement cools.

Moi aussi, je sortirais bientôt un rap. J’étais prêt.

 

Tout commença par un hurlement.

Ce n’était pas un cri d’amour comme nous en avions l’habitude d’en entendre, mais un cri de terreur. Puis un autre, des dizaines, des centaines. Nous vîmes la foule du fond s’écraser sans comprendre ce qu’il se passait. Je pris Mochi par la main et courut vers notre leader, ne sachant que faire. L’équipe de sécurité nous évacua aussitôt de scène. Les hurlements étaient de plus en plus nombreux, terrifiés, horribles. Nous fuyions, traversant les différents couloirs, ne comprenant pas ce qui arrivait. J’avais toujours été le plus rapide et fonçais droit devant, sans lâcher Mochi qui avait du mal à me suivre.

Nous sortions. La folie avait gagné l’extérieur : les milliers de fans qui étaient venus nous voir, courraient dans tous les sens. Un homme bondit sur une jeune fille, la renversant et lui arracher, avec sa bouche, la gorge, faisant gicler du sang. Mochi me tira dans la voiture. On démarra en trombe.

– Non, attendez, criais-je, où est Sweety ?

– C’est trop tard pour lui, pleura Sun.

Je perdis mon premier hyung…

 

Des vampires… Les vampires existaient bel et bien… J’en avais entendu parler trois jours auparavant dans les réseaux sociaux, mais j’avais cru, comme beaucoup d’autres, à un canular.

Nous nous terrions dans une demeure secrète et sécurisée, tout en regardant, à la télévision, complètement abasourdis et démunis, nos fans se faire massacrer. Notre amour pour eux était réel et profond. Ils avaient été là lorsque personne n’avait cru en nous, ils nous avaient soutenus, nous avaient élevé jusqu’à la popularité. Tout ce que nous avions, tout ce que nous étions, c’est à eux que nous le devions… et maintenant, nous ne pouvions rien pour eux…

Un vampire s’approcha de la caméra et la recadra sur son visage (le caméraman étant visiblement déjà mort). Il souriait, les yeux rouges, la bouche couverte de sang, les crocs en avant.

– S.A.I. ? Où êtes-vous, mes mignons ? On va venir vous dévorer… En tous cas, merci pour le buffet.

Il se mit à rire et partit en une vitesse fulgurante.

C’était notre faute ? C’est parce que nous avions rassemblé tant de gens pour notre spectacle qu’ils étaient venus ?

 

– Je dois y aller, désolé.

– Qu’est-ce qu’il se passe ? demandais-je à Shin, directeur de la sécurité.

– Je sais que je dois vous protéger, mais j’ai une femme et une petite fille de 5 ans à peine. Elles sont ma priorité. Je suis vraiment navré.

Je hochai la tête, lui indiquant que je comprenais.

Nos parents ? Notre famille ? Nos amis ?

Le massacre de Séoul s’était-il répandu ailleurs ?

Comment le savoir ? Les réseaux ne fonctionnaient plus.

J’avais envie moi aussi de partir, puis je me tournai vars Mochi, je ne pouvais pas l’abandonner. Ni lui ni aucun de mes hyungs. Je pouvais juste espérer que les miens aient eu le temps de se cacher. 

 

Les deux semaines qui suivirent furent un vrai cauchemar. Notre leader nous interdit de regarder la télé, seul lui le faisait pour nous tenir informé. Il avait toujours fait cela. Lorsqu’il lisait les commentaires des gens à nos propos, il ne nous répétait que les positifs, gardant les négatifs juste pour lui. Mais, à chaque fois qu’il nous rejoignait, malgré les efforts colossaux qu’il faisait pour nous le cacher, nous pouvions percevoir l’horreur s’installer de plus en plus sur son visage.

C’est cette nuit-là, vers 3 h du matin, que Shin revint. Il fit un fracas qui nous réveilla tous. Nous nous levions et le vîmes, les yeux rouges, la chemise ensanglantée. Notre staff, mort à ses pieds. Il nous toisa du regard. Notre leader s’avança, un pieu dans la main, prêt à nous défendre.

– Tu as faim, ma chérie ? demanda Shin.

Sa fillette sortit de derrière lui, les yeux rouges également.

– Oui, papa, j’ai vraiment très faim !

Elle fit quelques pas. Notre leader tourna la tête vers nous, des larmes coulant sur ses joues :

– Je suis désolé…

Il lança le pieu vers moi, refusant de blesser l’enfant et pris la fillette dans ses bras, la laissant le dévorer. 

D’autres vampires se montrèrent. Ils se jetèrent sur mes hyungs qui hurlèrent d’effroi et de douleur. Il ne restait, en quelques secondes, que Mochi, posté derrière mon dos, et moi, brandissant le pieu en tremblant.

Un vampire échappa un rire moqueur et s’avança sans crainte.

Puis, il devint poussière.

Un vampire, plus rapide que les autres, les tua tous un à un (même l’enfant) en quelques instants. Il s’arrêta devant moi, l’air contrarié. Il était différent. Il n’était pas couvert de sang, mais au contraire très propre et soigné, maquillé, portant des bijoux et un costume ancien.

– Quel gâchis…, maugréa-t-il.

– Mer… Merci…

Il sourit, pas d’un sourire compatissant, mais condescendant, de l’air de dire : « Crois-tu vraiment que je sois venu vous sauver ? »

Deux autres vampires semblant sortir d’un siècle passé arrivèrent, tous aussi outré de voir les cadavres des S.A.I. sur le sol.

– Prenez Jungkook, le Docteur a un plan pour lui.

– Et Mochi ? demanda l’un d’eux.

– Nous en ferons un reproducteur.

– NON !

Je le serrai contre moi de toutes mes forces, mais ils me l’arrachèrent des bras et… ne le revis plus jamais.

 

Le Docteur mit 4 ans avant d’arriver à produire le premier clone viable. Il était au comble du bonheur. Il se disait être un fan inconditionnel des S.A.I., mais c’était plus un fanatique…

Je m’étais rebellé au début, mais il est évident que cela ne servait qu’à m’attirer des ennuis. Leur force et leur rapidité ne me laissaient aucune opportunité. Je pensai à m’enlever la vie, mais s’il y avait la moindre chance que je retrouve un jour Mochi, il me fallait survivre, ne pas l’abandonner. Je décidais alors de coopérer. Grâce à cela, je fus installé confortablement, sachant qu’au même moment l’humanité était en train de presque totalement disparaitre. Je ne pourrai rien faire en tant qu’humain, rien faire pour les aider.

– Lorsque les clones seront opérationnels, pourriez-vous faire de moi un vampire ? J’aimerais pouvoir rester auprès de vous et continuer à travailler avec vous sur vos recherches.

La flatterie, à cause du désir qu’il avait pour moi, fonctionna. Croyant avoir ses chances, il fut plus que déçu lorsque, dès mon réveil en vampire, je le massacrai dans d’horribles souffrances.

Je ne pus, à ce moment, me résoudre à mettre le feu au laboratoire, sachant que plusieurs clones, innocents, à mon image, s’y trouvaient. Je regretterai cette absence de jugement pendant des siècles.

Je partis aussitôt à la recherche de Mochi. Je pris 13 ans avant de comprendre ce qui lui était arrivé. Ils l’avaient utilisé comme mâle reproducteur et une fois rendu trop vieux, l’avaient tué. Il avait passé sa vie dans une cellule et fus trait chaque jour pour récolter son sperme. J’appris aussi que cet affreux destin avait été orchestré par l’empereur, je me jurai alors d’assassiner celui-ci.

Mais, je devais, avant tout, devenir plus fort et massacrais vampire après vampire. Je sauvais quelques humains, mais les bus au même titre que les autres. Au début, je faisais mon possible pour ne pas leur prendre trop de sang afin qu’ils puissent garder leurs forces pour partir, mais avec les années, les humains se faisaient de plus en plus rares et j’avais de plus en plus faim…

J’étais devenu, tout comme les autres, un véritable monstre…

Je dissimulais mon visage par un masque et me fit surnommer « The First » cachant mon identité  vampires qui avaient souvent déjà goûté à mes clones.

Au fil des décennies qui suivirent, je m’entourai d’autres vampires, leur promettant de destituer l’empereur et de prendre ensemble le pouvoir, mais, après avoir atteint notre but, je les massacrai à leur tour sans vergogne.

Une fois empereur, j’instaurai les fermes d’élevage pour mettre fin à l’enfermement des mâles et femelles reproducteurs, cherchant à leur donner une existence plus douce et à diminuer la quantité la présence des clones.

Mais, au sommet, je ne sus bientôt plus quoi faire et m’ennuyai au plus haut point. Ma vie me faisait penser à une personne constamment enfermée dans une pièce noire. Je passai tellement de temps à observer l’obscurité, me demandant si un jour, j’y trouverais un rayon de lumière. J’eux quelques amants et amantes, dont la femme en rouge, mais m’en lassais à chaque fois, m’en débarrassant dès qu’ils ne m’amusaient plus.

Puis, un jour, je l’aperçus, dans une vision, c’était lui, j’en étais certain : Mochi.

Il lui ressemblait tant. Comment était-ce possible ?

Mochi !

Mochi, je te retrouverais, mon amour, et plus jamais je ne t’abandonnerais. Tiens bon, hyung, je viens te chercher…